Barcelone confirme une fois encore son attachement à la culture en baptisant, un peu plus de 5 ans après la mort de l'auteur, une place du nom de Manuel Vasquez Montalban. Celle-ci se tient au coeur de la vieille ville, entre la Sant Rafael y la Rambla del Rava, non loin du lieu de naissance de l'écrivain, le 27 juillet 1939, et à quelques mètres seulement de l'officine de son héros le plus fameux.Le père de Pepe Carvalho, détective gourmet et inclassable, est mort prématurément à l'aéroport de Bangkok, où il donnait une conférence, le 18 octobre 2003.
Il laisse derrière lui une oeuvre abondante et variée qui justifie amplement le qualificatif de "boligrafo" que lui attribuent nombres de biographes.
Outres les innénarrables aventure de Pepe Carvalho - qui dissèquent la vie barcelonaise et l'irruption de la modernité (la fameuse movida) dans l'Espagne post-franquiste qui n'a pas tout réglé avec ses vieux démons - Montalban a publié un manuel de journalisme, des traités de cuisine, des romans historiques, des histoires de politique fiction, des romans politiques, des nouvelles politiques...
Ce journaliste et écrivain prolifique était aussi l'auteur de chansons populaires.
L'ex-militant marxiste, dont le héros principal se délecte de voir des traités de philosophie brûler dans son âtre goûtera sans aucun doute l'ironie qui fait voisiner à deux pas un hôtel quatre étoiles et un bâtiment abritant les nouveaux bureaux de syndicats communistes...
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